dimanche 6 février 2011

Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock - 1954


Un générique qui emprunte au domaine théâtral

En effet, le film commence par une levée de stores. Chaque store levé révèle une partie du décor et les titres en même temps. Dès lors, on sait que la fenêtre sera l'élément phare du film. Le générique commence d'emblée par un plan sur la fenêtre qui dévoile plusieurs autres plans à venir. Voir le générique.

Un générique "annonce"


Celui-ci s'intègre au récit du film par anticipation. On a une entrée dans le récit qui se fait en douceur, sans transition brusque, le décor est planté petit à petit.

Le film situe le spectateur derrière cette fenêtre. Dès lors que le "rideau" est levé, la fenêtre s'ouvre et le récit commence par la vue subjective d'un sujet, du moins on a le sentiment qu'il s'agit d'un sujet car la caméra bouge comme le regard d'une personne avec un arc de 60 degrés et un champ de 150 degrés. Chaque voisin est alors introduit dans un laps e temps et ne semble pas remarquer le regard posé sur leurs activités quotidiennes. On s'aperçoit que ce regard peut être celui d'un autre sujet quand on arrive enfin à voir le personnage principal révélé par un gros plan sur le dessus de sa tête.

Mener le spectateur sur la bonne piste...

Petit à petit, on se rend compte qu'en fait ces scènes là sont capitales pour la suite de l'intrigue. En effet, le réalisateur nous donne les pièces maîtres du film pour résoudre le puzzle. Comme dans le Cluedo, on a des indices révélés sur chaque voisin et surtout sur le personnage principal qui a un plâtre et dont on découvre petit à petit que cela résulte d'un accident de course... On a des indices sur la température chaude (sueur, thermomètre rouge), sur le passé du personnage, et le métier du personnage.



Générique de Fenêtre sur cour

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